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Quand souffle le vent du nord


QUAND SOUFFLE LE VENT DU NORD
De Daniel Glattaner
Editions Grasset – 2010 – Premier roman

Emmi Rothner, jeune femme d’une trentaine d’années, « Mariée et Heureuse » souhaite rompre son abonnement auprès d’un quotidien. Elle envoie un mail de résiliation. Une erreur de frappe dans le nom : c’est Léo Leike qui reçoit le message par hasard.
Léo Leike est un homme qui approche de la quarantaine, il vient de rompre « une fois de plus » avec la même femme. Du moins vient-il de se faire plaquer une fois de plus par une femme indécise. Agacé par les deux ou trois mails de résiliation d’Emmi il l’informe de son erreur.
C’est là que tout commence : d’humour en impertinence et de botte en touche, l’échange sporadique entre ces deux êtres devient une relation virtuelle intense, omniprésente dans leur vie quotidienne. Jusqu’à ce que la séduction pose la question de LA RENCONTRE dans la vie réelle. Rencontre qu’ils ne cessent de repousser.

Daniel Glattauer a écrit un premier roman diablement intelligent sur une problématique d’aujourd’hui du « pourquoi on aime » et « comment on aime » et surtout comment « être aimé ». A l’heure où nos technologies nous permettent le tout de suite et maintenant, où l’écran nous protège et entretient nos méfiances et nos peurs … Qui sommes nous dans la vraie vie ? Comment aimer dans la vraie vie ? Quels sont les enjeux du réel ?

Oui voici un roman qui avant tout se veut un roman d’amour et qui donne à penser notre époque et nos vraies fausses solitudes ; Quel amour pour quelle raison quelle époque ? Quelle peur d’être, masque les rencontres internet ?

Comment appeler ce roman épistolaire ? Puisqu’il s’agit d’un roman de correspondances informatiques ? Pas d’inquiétude, le style est simple, clair et surtout il n’est pas écrit dans cette obscure langue sms.

A lire à tout prix : personnellement : lu en une nuit : impossible à lâcher tant que la question de la rencontre physique n’est pas éludée.

Extrait : « Non, Emmi, vous n’êtes pas n’importe qui. Si quelqu’un n’est pas n’importe qui, c’est bien vous. Et surtout pas pour moi. Vous êtes comme une deuxième voix en moi, qui m’accompagne au quotidien. Vous avez fait de mon monologue intérieur un dialogue. Vous enrichissez ma vie spirituelle. »