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Les Nuits Blondes


LES NUITS BLONDES – GRAMERCY 5
De Eve SCAVO
Editions STOCK – 2010

04 Août 1962 – Une bourgade de province dans le Sud-ouest de la France. Annabella et Claire.
Claire est l’aînée, elle veille sur sa fragile jeune sœur Annabella. Toutes deux on reprit le salon de coiffure « Gina » créé par leur mère Giselle il y a quelques années. Gisèle est morte de tristesse, de chagrin et d’alcool depuis 4 ans.

Annabella est spéciale : non seulement elle a un physique de femme fatale, mais elle semble vivre dans un univers parallèle. Elle s’identifie totalement à la future star internationale qu’elle pense devenir… Son modèle, sa sœur de combat et de cœur c’est Marylin Monroe.

Seulement le 04 Août 1962, Claire prend le risque de laisser sa jeune sœur deux jours seule au salon… Sans se douter que dans la nuit du 04 ou 05 août 1962 il y aura un drame : la mort de Marylin Monroe.
Comment Annabella peut supporter la mort de son modèle sans l’assimiler à sa propre mort ?
Débutent de longues nuits d’insomnies, de longues nuits blondes et obscures ou le réel échappe ; et durant lesquelles ressurgissent des mystères et des secrets trop bien gardés par les morts mais pas suffisamment par les vivants…
Les nuits blondes : c’est la descente aux enfers d’une jeune femme psychotique.

Par ailleurs, ce roman, comme souvent dans le roman contemporain, est un roman polyphonique : Il y a la voix de Claire, d’Annabella  et celle de Marylin. Sans doute la voix qu’entend Annabella.
Eve Scavo rend justice à l’actrice dans quelques lettres qu’elle lui attribue à titre posthume… dans lesquelles apparaissent les failles, le mal de l’enfance.

Si la trame de l’intrigue n’est pas sans rappeler le célèbre film « L’été meurtrier » de Jean Becker (1983) avec Isabelle Adjani ; il n’en reste pas moins que ce récit est prenant, triste, périlleux : excellent.

Extrait : Lettre imaginaire de Marylin à Arthur Miller « Lorsque tu as compris que tu ne pouvais plus rien pour moi, j’ai été soulagée et triste à la fois. Quelques mois plus tard, on m’a bouclée dans une cellule capitonnée. Et encore quelques mois plus tard, on a refermé mon cercueil. Ma dépouille portait la perruque de Roslyn. (l’Héroïne qu’elle incarnait dans Misfits ndlr)».