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La réparation


La tristesse a du bon.
Elle vous force au retrait. Elle vous oblige à cesser d’en faire trop. Elle vous offre une introspection fataliste. Elle vous affranchi de ce que vous ne maîtrisez pas. Elle apaise un tourment, elle surgit juste après la tempête.
Elle vous fait rentrer un peu plus tard. Dans la nuit elle a ralenti vos pas… Elle vous a offert un détour inhabituel au chemin qui vous ramène à la maison.
Vous êtes passés par les beaux quartiers entre parc et façades du XIXème. Elle a flattée vos yeux qui regardaient les intérieurs tamisés, chauds et les lumières à travers les arbres en dentelles.

La tristesse a du bon.
Dans votre retraite silencieuse, le vent a soufflé sur votre visage, défait vos cheveux, votre marche s’est alanguie. Il y a du délicieux dans le calme qu’elle vous impose.

La tristesse a du bon.
 Elle vous offre une possibilité de demain dans la solitude de vos pensées.
Il y a de la volupté dans cette solitude qui vous contraint à vous retirer du monde pour quelques heures ou quelques jours… Jouer une partition de l’absence au milieu du chaos… Etre là mais tellement ailleurs.

La tristesse a du bon dans son plaisir intime et merveilleux. Elle accompagne une réparation intérieure… les prolongations d’un après.

Elle vous aura quitté demain.
N.B.